Qu’est-ce que la théorie de la vitre brisée ?

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Que ce soit d’un commerce ou d’une habitation, découvrir une vitre brisée est toujours une violence psychologique. Mais plus qu’un simple bris de glace, pour une effraction ou pour « le plaisir », elle a d’autres conséquences qu’il convient d’évoquer pour maintenir une citoyenneté exemplaire.

1) Définition

La théorie de la vitre brisée explique qu’un carreau cassé non remplacé rapidement sera un élément déclencheur d’autres délinquances. En effet, si la vitre n’est pas remplacée, on peut en déduire que le commerce est abandonné ou que le propriétaire a renoncé à combattre la criminalité. Sans réponse ou réaction à cet acte, c’est donc la porte ouverte à toutes sortes d’incivilités, et on peut avoir le sentiment d’être dans une zone de non-respect, où tout est permis. Par analogie, on pense aussi à une voiture déjà abîmée à laquelle on fera moins attention qu’une voiture sans rayures ou coups.

Elle engendre un sentiment d’insécurité et on crée alors un cercle vicieux entre la délinquance et le ressenti des citoyens. La théorie est une explication statistique pour établir un lien direct entre les vitres brisées non réparées et le nombre croissant d’incivilités.


bris de verre

 

2) Origine et résultats d’étude

Aussi appelée hypothèse de la vitre brisée ou du carreau cassé, cette théorie est issue d’un article coécrit par un professeur de sciences politiques et un professeur de criminologie. En 1982, les deux américains font suite à une expérience menée à Newark, aux États-Unis. La présence de policiers, si elle n’influa pas sur le taux de criminalité, inspira toutefois aux habitants un sentiment de sécurité et de maintien de l’ordre public. De plus, la présence des policiers créait un lien avec la population, et ils se sentaient donc plus concernés par le sort des habitants, sans discriminations.

La ville de New-York est souvent citée comme exemple : on répare, nettoie, évacue les dégâts avant qu’ils ne s’accumulent. Inspirées de cette théorie, les actions menées dans cette ville ont conduit à une baisse du taux de criminalité.

Si les inégalités socio-économiques restent un fondement de la délinquance, il n’en est pas moins que changer une vitre brisée peut être une pierre apportée à l’édifice d’un sentiment de sécurité. On en conclut qu’entretenir les façades murées ou les vitres est un geste citoyen qui combat l’incivisme de certains individus. Les manquements à ces réparations peuvent engendrer par la suite de fortes répercutions.